Leith Keyser
Strays
Icône :
Leith Keyser
Messages :
Leith Keyser14
Surnom :
Leith KeyserKhey
Age :
Leith Keyser32 ans
localisation :
Leith KeyserUndergroud/South-Side
Métier :
Leith KeyserMercenaire
Karma :
Leith Keyser500
À peine je viens de finir d'éclater la gueule d'un type pour les affaires personnelles d'un client anonyme, qu'un contact m'envoie sur un autre dossier. Les rues de l'Underground ne seront jamais sûres et quand on voit toute la vermine qui y grouille, ce n'est pas mal que quelques mercs se chargent du sale boulot pour remettre de l'ordre dans le chaos.
Je me traîne dans une venelle et me fous sur le couvercle d'une benne pour me mettre légèrement en hauteur et lancer l'hologramme qui accepte ensuite l'appel. La pluie fine tombe en rideau sur les parties de mon cou ou de mes épaules, à peine abritées par les bâtiments au-dessus. J'y fais moyennement attention, pas vraiment dérangé, mon attention focalisée sur ce qu'on va m'annoncer.
"Salut Leith, j'ai un contrat pour toi : un assassinat, une cible à abattre."
« Qu'est-ce qu'il a fait celui-là ? »
"Notre client, c'est Logan Summers, un Olympian. Il m'a contacté pour que je trouve quelqu'un qui s'occupe d'abattre un type qui l'a piégé : Xiao Yuhan, un marchand d'esclaves." Je me ramasse sur moi-même pour garder l'équilibre, bras ballants, notant les informations de mémoire. « Hmh hmh. »
"Il aurait demandé plus de fric à Logan qui aurait refusé. Résultat, le marchand s'est barré sans lui remettre la marchandise que le client a payé à l'avance"
« Attend, ce gars-là a payé à l'avance ? »
"Ouais, c'est fou non ce que les Olympians ne sachent plus quoi faire de leur fric ; bref, il paraît qu'il bosse pour l'un des gangs dans le West-Side. Si tu ne veux pas avoir d'ennui avec le gang, je te conseille d'agir discrètement ; Logan veut une photo du cadavre."
« Tu sais où il est ce type actuellement ? »
"D'après les données collectées sur sa puce de traçage, il est dans le Quartier Rouge depuis moins d'une heure."
« Ok je m'en charge. »
Putain un Olympian. Ce n'est pas la première fois que je bosse pour eux, aujourd'hui ils te demandent de buter quelqu'un, demain c'est toi qui seras dans le viseur. C'est comme ça que ça marche sur HK-01 et si on ne se fait pas rapidement un nom ici, on meurt en étant tout aussi personne que lorsqu'on est né. C'est terrible de savoir qu'on est personne et que sa vie vaut que dalle, alors mieux faut se faire une bonne réputation si on veut pas être un cadavre décharné et anonyme dans les rues de la cité.
Je monte rapidement dans ma caisse que j'avais garée à l'écart sur un trottoir et salue la voix automatique qui me tient compagnie essentiellement lors de mes virées nocturnes. Aussitôt, il démarre la radio qui tombe sur la chaîne des infos en continu. Humprh... C'est quoi ça, un gala de solidarité pour le compte des habitants de l'Underground ? Tiens Blackwood et Pélagie en personne, bah dis donc ; connerie ouais, ils veulent juste booster leur karma. Plus personne ne croit vraiment en la bonté sincère ici, tous les actes sont intéressés et les corpo-journalistes elles-mêmes se font un plaisir de se régaler de ce genre d'informations.
Je n'écoute plus à partir du moment où ça parle d'un implant qui amaigrit son porteur où je ne sais trop quoi. J'aime bien me tenir au courant de ce qui se passe ici, l'information étant le meilleur moyen de toujours garder le contrôle, alors je me passe de la publicité et j'opte pour ma station musicale préférée, plutôt que de rester à l'antenne : du bon vieux post-punk d'un label indépendant qui m'accompagne tout le trajet. Après quelques kilomètres sous une pluie plus battante, j'abrite mon pote dans un garage souterrain délabré et récupère fissa mon flingue dans la boîte à gants ; chaque minute compte tant que je n'ai pas ma victime devant les yeux.
Le Quartier rouge : aujourd'hui, je ne viens pas ici pour me rincer l'œil. Je fais partie des habitués qui aiment passer du temps avec une personne choisie par un logiciel d'algorithmes et ce n'est clairement pas ma priorité ce soir. Je scanne les lieux du regard, à la recherche de ma cible. Il ne m'est pas facile à géolocaliser avec l'amas de foule qui afflue et se compacte de toute part avec des cercles de parapluie qui me bouchent la vue. S'il m'est simple de me faufiler dans la foule, les conséquences de mon incapacité à la reconnaissance se font ressentir puisque mon action ne m'avance pas plus qu'au départ.
Je me dégage de mon bouclier humain au moment même où des paumards de chiens galeux roulent sur une énorme flache, éclaboussant considérablement une rangée de civils. Les moteurs de leur engin vrombissant en guise de provoc' ; putain que je regrette de ne pas pouvoir leur cogner le front avec le manche de mon pistolet. J'ai les genoux trempés et la veste mouchetée de petites tâches qui me mettent plus en rage que je ne l'étais à ne pas retrouver ce foutu morpion. Je serre les dents et dresse la tête quand mon numériseur oculaire détecte une silhouette qui disparaît entre deux bâtiments. M'a semblé lire son nom, donc il ne m'en faut pas plus pour le talonner.
Je trouve finalement sa boutique en bout d'intersection. À quelques mètres de la devanture, je m'accroupis derrière des containers vides de convoi de marchandises et examine le terrain. Ce n'est pas très grand, et je repère déjà des aérations sur la toiture. Je pourrais grimper sur les cartons exposés en pile dans le recoin, mais je devrais trouver une autre sortie une fois à l'intérieur au risque de me péter le tibia si je saute sans réception. Autrement, la porte de service sur le versant du bâtiment pourrait m'être utile, mais je ne sais pas ce qui m'attend derrière.
Je rassemble les informations et recule un peu, manquant de me faire repérer par l'une des caméras cachées dans un hologramme publicitaire. Mon élan soudain me fait buter contre quelque chose qui n'était pas là avant.
« Putain vous êtes qui ? »
Je suis plus méchamment surpris qu'agressif.
« Qu'est-ce que vous foutez là, bordel ? »
Même si je monte en pression et prends immédiatement une position offensive, je n'en oublie pas mon objectif et mesure le volume de ma voix. Quelque chose me dit que la présence de cette femme pourrait compromettre la discrétion qu'on m'a recommandée et tant que je manque d'informations à son sujet, je reste sur mes gardes.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|