Un début de soirée qui s’annonçait plutôt bien pour Lucyle. Enfin… C’était une pensée qui avait vite quitté son esprit en voyant un petit groupe de racailles qu’elle connaissait. Comment ? Il faut croire que vendre des informations sur certains clients rapportait quelques sous. Ce n’était pas bien compliqué pour la barmaid d’attirer les ennuis pour ensuite s’enfuir comme une lâche. Lucyle n’a jamais vraiment été friande des embrouilles, trop de prises de tête surtout quand elle n’arrive pas à les gérer. Si on ne peut pas en discuter autour d’un verre, il est indéniable qu’elle prendra ses jambes à son cou, passant discrètement par l’arrière et disparaître dans les rues. La brunette était douée pour connaître les petits recoins et les cachettes, pour preuve, elle est encore en vie.

Tout se déroulait bien, elle regardait ses clients aller et venir, prendre un verre et repartir, seuls ou avec une petite compagnie. La sonnette avait retenti, signalant l’arrivée de nouvelles personnes. Lucyle aimait son travail, mais la partie sombre de son travail et ses dettes ne lui facilitaient pas la vie, bien que ce soit un chemin qu’elle avait volontairement choisi. Un petit groupe avait découvert le pot aux roses remontant ainsi jusqu’à Luce. Si elle pensait être en sécurité au bar, c’était uniquement lorsque son supérieur était dans le coin mais ce n’était pas le cas cette fois-ci, laissant la brune face à ses problèmes. Son premier réflex était de se faufiler en passant par la porte arrière après avoir inventé un mensonge bidon.

« Oh on manque de quelque chose… Je vais aller en chercher dans la réserve et on pourra discuter calmement, autour d’un petit verre ! » Avait-elle dit avec un air des plus innocent.

Elle ne savait pas comment ils avaient pu croire en sa parole mais elle avait réussi à s’échapper. Il fallait croire que c’était assez simple de les mener en bateau. Enfin… C’était ce qu’elle croyait avant de se faire repérer par un des acolytes, prévenant leur ‘chef’ qu’elle s’était éclipsée. Et c’est ainsi que le jeu du chat et de la souris débuta dans les rues du Square.

« J’ai un don pour attirer la merde… » C’était une réflexion qu’elle se faisait à elle-même alors qu’elle parcourait les rues, essayant de les semer.

Jetant un œil par-dessus son épaule, la brune voyait la distance qui la séparait du groupe de petites racailles se creusait de plus en plus. Enfin… C’était sans compter le fait qu’elle venait de percuter quelqu’un dans sa course. Elle s’était vite retrouvée par terre puis essayait de se relever, bien qu’un peu sonnée par le choc. La ruelle était sombre, un peu humide. Tout ce que Lucyle n’aimait pas.

« Aïe… Désolée, je regardais pas... Où je mettais les pieds. » Fit-elle, revenant rapidement à la réalité en entendant plusieurs pas se rapprocher rapidement de sa position. « Oh… Eh bien merde alors. »

Par réflex, elle s’était mise derrière la jeune femme qu’elle avait percuté, qui semblait à peine plus grande qu’elle et pourtant plus jeune, reluquant furtivement ses oreilles et sa queue de loup. Lucyle ne savait pas comment elle pouvait se tirer de cette situation, mais elle devait tenter le tout pour le tout. Elle s’était alors redressée pour pouvoir lui chuchoter quelques mots rapides.

« Si tu m’aides, je t’offre une soirée buvette gratuite. Ou des crédits. »

Elle proposait mais ne savait pas si l’inconnue savait se battre. Dans le pire des cas, elles fuiront toutes les deux et Lucyle va devoir trouver une autre idée.

La journée avait été longue pour Nayla. Elle était impatiente de retourner à son appartement, aussi pitoyable était-il, et de s’effondrer sur le futon pour dormir. Peut-être allait-elle avoir de beaux rêves pour une fois? Probablement pas. Elle décida de passer par des ruelles plutôt que les artères principales du square. Elle était moins fréquentées, la plutôt des résidants les évitaient puisque c’était des endroits parfaits pour "disparaître". Cela n’effrayait nullement Nayla, puisque qu’il avait de temps à autre qu’elle fasse "disparaître" quelqu’un dans ces ruelles. C’était aussi le chemin le plus rapide pour retourner chez-elle.

Elle sortit une cigarette et s’apprêta à allumer lorsque quelqu’un la percuta de plein. Elle parvient à garder son équilibre malgré l’impact. On ne pouvait pas en dire autant la femme avec qui elle était entrée en collision qui était tombée sur le sol détrempé de la ruelle. Elle tenta de s’excuser rapide en se levant. Nayla lui jeta un regard irrité et allait lui répliquer de regarder où elle allait, mais fut interrompue par un groupe de quatre hommes qui déboulèrent la ruelle. La brunette lâcha un juron et se glissa dernière Nayla. Les hommes pointèrent alors dans sa direction. La femme s’empressa de lui promettre une tournée dans un bar ou des crédits si elle l’aidait. Cela impliquait probablement de se débarrasser des quatre racailles qui s’approchaient de façon menaçante. Elle pouvait simplement faire un pas de côté et laisser la femme à son propre sort. Ce n’était pas son problème. Elle poussa un soupir.

« J’espère que la bière sera potable » murmura Nayla à la brunette.

À peine eut-elle terminé sa phrase qu’elle chargea en direction des brutes. Les hommes ne s’attendaient clairement pas à ça. Même leur chef, le combattant le plus expérimenté du groupe, n’avait que très peu de personnes réagir aussi vite que cette fille avec des oreilles d’animal. Des oreilles d’animal? La surprise se changea alors en terreur. Le visage de son assaillante fut illuminé soudainement par des lames brillant d’une lueur orangée. Il la reconnu alors. La chienne de Jaggex. Une trash pandas. Il vit l’une des lames tracé un arc vers sa gorge. Il allait mourir ce soir.

Nayla arrêta la lame à quelques millimètres du cou du chef des racailles. Elle n’avait pas faire couler de sang ce soir. L’homme était terrifié, autant utiliser cela à son avantage.

« Prochaine fois que je vois l’un d’entre vous dans le coin, je vais vous écorcher vivant. Dégagez. »

Le chef hocha lentement la tête. Elle retira la lame de son cou. Il ne perdit pas une seconde et fit signe à confrères. Ils fuirent dans les ruelles du square. Nayla poussa un soupir de soulagement. Elle avait presque eu peur que cela ne fonctionne pas. Ses deux épées courtes disparurent aussi vite qu’elles étaient apparues. Elle rejoint alors la brunette.

« Tu connais un bon bar dans le coin? Tu me dois une ronde maintenant. »