Les frustrations de la journée s'envolent déjà loin de son esprit. Objectif atteint.

La chaleur du bain, la chaleur des regards échangés, la chaleur d'un corps qui se rapproche. Tout ça pour faire fondre le froid de son agaçement, un peu plus tôt avant sa connexion. Pour faire fondre le froid de ses inhibitions, aussi. Il l'observe, et toujours dans ses yeux, cet éclat de défi, cette attirance. Entre ses doigts, il s'amuse à faire danser le bonbon. Il ne le consomme pas maintenant... Il attend. Il n'est pas pressé.
Autant faire durer le plaisir.

Proches l'un de l'autre, il devient prisonnier consentant, pris entre les bras de Starfire, pris dans son regard. Il voit ses yeux qui s'égarent jusqu'à ses lèvres, il sourit. Un court rire bas dans sa gorge, amusé. Ses yeux descendent un instant aussi, puis... Puis il entend. Rien n'est gratuit, évidemment. Rien n'est jamais totalement gratuit ici, surtout quand t'as écrit Premium en gros caractères sur le front.

Il sait comment ça marche.

Il se saisit de la coupe quand on la lui tend. Il boit le cocktail par ses lèvres, dévore la danseuse par le regard. « Danseuse », puisqu'elle n'est pas plus que ça, oui ? Le goût de la boisson lui prend les sens, en même temps qu'il écoute. Le verre posé prés du rebord, il se pourlèche les lèvres, laisse Starfire s'éloigner. Juste un instant, il rompt le contact visuel pour consulter le profil de nouveau... Arriver à la table des prix. Ses yeux circulent un moment sur les différentes options, comme ceux d'un enfant sur le menu. Mais c'est comme elle l'a dit : Il aime les surprises.
Enfin, ça dépend lesquelles.

Alors il choisit. Là, les bras allongés le long du rebord, une carte apparaît dans sa main droite. Une oeillade, il réfléchit quelques secondes... Puis, à la surface de la carte faite de codes, des chiffres qui commencent à apparaître. Monter, monter, monter. Le bleu de ses yeux revient caresser la silhouette qui s'approche... Et quand elle est de nouveau à proximité, les chiffres cessent d'augmenter.

Doucement, sa main droite approche. Assez doucement pour qu'elle puisse l'éviter si elle en a vraiment envie. Autrement, ses doigts effleureront son épaule, puis son cou, son menton... Puis, il se voûtera vers l'avant. Et de son autre main, il approchera la carte.

"Le prix de base pour la danse. Le reste si tu m'impressionnes assez."

Sur la carte, une jauge, remplie de moitié en vert. Le prix de base, déjà transféré. En orange, une somme en retenue : la même somme une seconde fois. En somme : un pourboire de 100%... Mais à conditions.
Une impulsion mentale de Micah, et la jauge se remplit juste un petit peu plus de vert. Il sourit.

"Plus ça me plaît, plus tu gagnes."

Sa façon à lui de jouer, et d'amener ses propres règles sur le plateau.
Prestation payée d'avance, comme convenu. Le bonus ? Le bonus, il faudra le gagner, le mériter... Le lui soutirer. Sa façon à lui de la pousser, aussi.

"Après, si tu préfères rester safe, je peux cap le pourboire à 20% et te payer maintenant."

Quelque chose qui pétille dans son regard. Il s'éloigne doucement, libère sa main et revient se caler contre le rebord de la piscine. Il continue de jouer avec le bonbon dans sa main, jongler entre ses phalanges avec.

"Alors?"

Est-ce que t'es assez confiante pour prendre le risque ?
Assez tentée pour céder ?
Fais-moi voir.

Quitte à s'amuser, autant ajouter un peu de piment.

Tu sais que t'en as envie.

Si ses yeux pouvaient parler, c'est ce qu'ils diraient. Il est sûr que ça prend, que sa façon de tordre les règles, de provoquer, de jouer... Il est sûr qu'elle n'y est pas indifférente. Il est sûr qu'elle va se laisser prendre au jeu. Il n'attend que ça. Difficile à dire : est-ce que c'est l'attraction physique, ou l'adrénaline de leur petit duel, qui l'excite le plus ?

Allez, vas-y. Cède.

Si son sourire pouvait se traduire, c'est ce qu'il dirait. Une part de lui a juste envie d'aller prendre ses lèvres, les lui voler. Céder à ses pulsions charnelles. Mais l'autre part de lui a beaucoup trop de fun à faire durer le show. à la tester, continuer cette partie de Qui-Craquera-En-Premier. « Deal ». Quand il entend le mot, quelque chose dans son regard s'anime. Il lui offre son menton, bien sage par son attitude, mais tout aussi provocateur qu'elle par les traits de son visage.
Son corps dit qu'il laisse les commandes.
Son expression dit qu'il contrôle.

Il regarde le bonbon. Le considère un moment. Quand Starfire libère son menton, il capture sa main avant qu'elle la reprenne. Il la garde au creux de la sienne un instant, et quand il la lui rend... Elle a le bonbon dans sa paume.

"Rends-le moi quand tu veux que je goûte. J'suis sûr que tu trouveras quelque chose à faire avec."

Un clin d'oeil, avant de quitter le bassin, puisque non, il n'a pas l'intention d'y rester.
Il suit à l'extérieur de l'eau, d'une démarche tranquille. Il observe la silhouette rouler un peu plus loin devant, observe la danse de ses cheveux, le changement de tenue. Il entend, puis il écoute.

Il va s'assoir sur le canapé, là, le jeu des pixels et ligne de code recommence à la surface de sa peau. Un retour à son pantalon prés du corps et sa chemise mi-ouverte de plus tôt, à ceci prés qu'ici ses pieds sont nus, et que sa peau est doucement humide, comme s'il n'avait pas finit de se sécher. Jambes croisées, bras allongés le long du dossier, il observe Starfire, ses pupilles subtilement dilatées. Lentement, ses jambes se décroisent, s'espacent.
Il est prêt.

"Je suis tout à toi." C'est que sa voix dit.

Tu es tout à moi, c'est ce que son regard dit.

Juste quelques secondes, et l'ambiance change drastiquement.

Juste quelques secondes, et son intérêt grimpe en flèche. La musique, verre, le rouge, la danse. Sur ses avant-bras, les poils se hérissent doucement. Subjugué, il la dévore du regard, subtilement, ses jambes d'écartent un peu plus. L'Instance plongée dans le rouge, il ne reste qu'une autre couleur : le vert de la jauge sur la carte qu'il tient dans sa main gauche. Lentement mais sûrement, la jauge progresse.

Petit à petit, l'ambiance l'électrice. Légers, subtils, les signes se multiplient : son regard plus gourmand, moins joueur, une lèvre mordillée, son attitude semble moins... Détachée. Il dévore sa souplesse, il goûte l'impression de sa poitrine sur le verre... et quand il la voir passer au travers, son sourire s'étire un peu plus, comme pour répondre au sien. Elle tombe au sol, elle continue d'approcher à quatre pattes.

Sans qu'il ne bouge, un bouton de la chemise de Snow saute, pour dévoiler un peu plus de son torse. Dans ses yeux, une spirale rouge qui tourne et grandit jusqu'à avaler le bleu des iris qui prennent une couleur sang.

Puis elle arrive, pose une première main, une seconde. C'est là qu'il remarque le bonbon. Ses yeux dansent un bref instant entre son décolleté, ses lèvres et ses yeux. Le contact visuel dure quelques secondes, et pendant ces quelques secondes, la jauge verte se remplit plus vite. Jusqu'à ce qu'il laisse tomber la carte sur le sofa, qu'il aille se voûter en avant et qu'il penche son visage... Qu'il aille goûter ses lèvres, et fasse rouler sa langue pour récupérer le bonbon... Mais pas sans en profiter pour aller chercher sa langue à elle. Pas sans danser avec, se laisser aller à cette envie qui l'a titillée tout à l'heure. Juste un instant.

Pendant quelques secondes, la jauge se remplit à vue d'oeil.

Ses mains se posent sur les cuisses de Starfire. Et quand les visages se séparent, il y a son souffle plus court. Il y a une petite forme sphérique qui joue dans sa bouche. Il y a cette chaleur qui augmente, cette drôle de sensation sur sa langue. Le son de la musique qui de distord dans ses oreilles, les contours qui se courbent dans sa vision. Un instant, le noir de ses pupilles grandit, envahi le rouge de ses iris, et le blanc de ses yeux. Son regard devient intégralement noir une poignée de secondes, jusqu'à revenir à la normale.
Encore une fois, le vert augmente visiblement, sur la carte abandonnée quelque part sur le sofa.

Il a envie de plus. Ce n'est pas difficile à lire dans son regard. Il y a toujours du jeu dans ses yeux, mais il y a surtout beaucoup plus d'envie. D'appêtit.
Puis il y a aussi des indices plus concrets pour deviner son excitation.

Il a déjà oublié la carte. Il ne fait pas attention aux crédits qui partent au fur et à mesure que les pourcentages du pourboire augmentent.

Continue.

Il a l'expression plus vivante, plus vive, quand on lui plaque les mains en arrière. Son sourire n'a plus cette neutralité amusée, cet aspect mesuré, contrôlé. Son sourire est plein, ses yeux pétillent. La situation l'éclate, et il n'essaie pas de le cacher une seconde.
Sans doute qu'il n'y pense même pas.

Il dévore avec les yeux, bien plus qu'il a goûté avec les mains. Un rire grogne dans sa gorge, quand son oreille finit mordillée. C'est comme un ronronnement grave, et ça continue de rouler quand il sent cette prise qui se renforce à ses mains. Plus haut, il y a ce souffle chaud à son oreille, plus bas, il y a cette danse qui attise son désir. Et quand elle se recule un peu, quand les visages se croisent, il verouille son regard dans le sien. Contact interdit. Il sent la caresse de cet index prés de sa bouche, il voit vers où son regard part, là son envie gonfle. Et juste un moment, il force sur son torse, sur ses bras, pour se pencher vers elle sans se soustraire à la prise qui enferme ses mains. Il approche, il effleure ses lèvres, assez pour qu'elle sente son souffle...

"Ok. Pas de contact."

Un murmure chaud, suave.
Et il se laisse retomber dans le sofa, docilement, mollement, avec le rouge de ses yeux qui lance un regard de toutes les tentations. De nouveau, un bouton de sa chemise saute sans qu'il n'y touche.

Et le délicieux supplice continue.
Là, quand elle se tourne, quand la danse devient encore plus intense, son intinct lui murmure des envies qu'il peine à contenir. Un moment, ses yeux se ferment, son esprit se concentre sur les autres sens, sur le plaisir. Le plaisir frutré. Sur les caresses dans ses cheveux, sur son visage, sur cette ondulation qui le prend d'assaut. Jusqu'à se lever.

Et ça continue, ça évolue. Il la suit du regard quand elle passe dans son dos, puis il revient vers l'avant. Il sent la main qui caresse, qui explore. Il sent juque vers où la course la mène, et... Et ça s'arrête. Et les regards se croisent, alors qu'elle est là, à côté.

Difficile à dire. Est-ce qu'il adore ou est-ce qu'il déteste ça ? Sans doute un peu des deux.
Mais rapelle-toi Micah, pas de contact. Pas de contact, oui... Pas de contact.

Pourtant, il y a quelque chose de dangereusement prédateur, dans le regard qu'il lui renvoie. Pourtant il se retourne. Il avance vers elle, jusqu'à la forcer à reculer de quelques pas. Juste quelques pas, où il avance, et où le reflet de mille et une indécences se lit dans ses yeux. Jusqu'à ce que le dos de Starfire rencontre un mur, jusqu'à ce que ses mains à lui viennent encadrer son visage : Une plaquée contre le mur de chaque côté.

C'est là qu'un bip répétitif se fait entendre.
Il tourne les yeux dans a direction. Il voit la carte, et la jauge verte remplie. Il cligne des yeux un moment, incrédule... Il avait presque oublié ça. Non, il avait complètement oublié ça, en fait. Et c'est là qu'une idée lui vient... C'est là qu'il tourne son regard vers elle. Il lève la main, comme s'il tenait quelque chose entre son pouce et son index. Ici, une seconde carte se matérialise. Là encore, une jauge. Entièrement orange, cette fois-ci. Une somme chiffée au coin supérieur droit : l'équivalent d'un second pourboire entier.

"J'active la carte, et la danse continue. Mêmes règles pour toi et pour moi, même bonus. Ou..." Il approche d'un pas. "J'active pas la carte. Ta prestation s'arrête. Plus de règles, plus d'argent." Il se penche à son oreille. "Mais la danse peut continuer, si tu veux."

Et il recule son visage, jauge sa réaction, lit ses traits. Ce serait mentir de dire qu'il ne préfèrerait pas une alternative à l'autre... Mais dans tous les cas, il est gagnant.
Soit il consomme son envie, soit il continue de jouer, au prix de ce qui représente de l'argent de poche pour lui. Dans tous les cas... Dans tous les cas, il s'amuse. Et il voit qui elle est. Il voit si elle cède à ce qui brille dans ses yeux, ou si elle préfère l'argent et son code de conduite pro.

Si t'es plus payée, tu n'es plus danseuse, techniquement, non ?

Une part de lui trouve l'idée géniale.
Une part de lui trouve l'idée ridicule.
Mais la seconde part est mise en veille, enterrée sous l'effet de la drogue et de l'adrénaline.

"Même règles."

Il répète, il fixe. Il attend sa réponse.
La réponse ne vient pas par les mots, dans un premier temps. Il l'observe descendre le long du mur, échange ce regard qui brille avec elle. Puis la réponse tombe, clairement. Les mots d'abord, puis les gestes mimés après.

"Awh."

Dommage.
Déçu ? En partie, oui. Mais d'un autre côté... il n'est pas fâché de continuer. De dépenser. De jouer. En vérité, entre brumes de son excitation, une pensée lui arrive : Il trouve ça triste. Triste, de devoir mettre l'argent par-dessus l'envie. Il n'a jamais vécu une vie de nécessité, en tout cas, pas en ce qui concerne les crédits.
Dans son esprit, les crédits sur ces cartes, c'est une bagatelle.

Pour quelqu'un d'autre, la même somme, c'est plusieurs semaines de survie. Alors pour ce genre de somme, il faut faire des sacrifices. Mais y a aussi que t'as ta petite fierté en jeu pour le coup, pas vrai Starfire? Il y pense, et il sourit. Ce motif-ci, il le comprend mieux. Il le partage un peu, après tout. C'est puéril, mais il aime être puéril.

Alors pas le choix : il a donné ses termes, il les respecte. Il l'observe là, plus bas. Il ne peut pas s'empêcher d'imaginer les mêmes gestes, mais concrets. L'idée germe dans son esprit, se réflète dans la façon dont il la regarde. Et il la fixe, intensément, jusqu'à ce qu'elle s'échappe entre ses jambe. Quand elle pose sa question, une interface apparaît brièvement à son champ de vision, pour afficher l'heure. Il réfléchit quelques secondes.

"Considère ça comme une offre permanente. Enfin limitée aux trente prochaines minutes pour ce soir, en fait : je me déco dans une demi-heure." Le temps de quelques pas, il lui tourne le dos pour s'éloigner. D'un geste, il lance le modèle de la carte dans sa main, qui finit alors projetée sur le mur et s'étend jusqu'à la taille d'un écran plat. La jauge verte commence à monter, tandis que les boutons restants de sa chemise sautent. Il l'enlève, la lance, et elle disparaît en vol.

Trente minutes. C'est le temps qu'il leur reste pour ce soir. Les autres soirs ? Peut-être. Micah ne pense pas encore au « plus tard ». Il est trop occupé à penser à maintenant.
Prés d'une table, il récupère une chaise qu'il déplace jusqu'au milieu de la pièce. Là, il s'y assied, et retourner aller coller ses yeux sur la silhouette de Starfire.

"Fais-moi kiffer ces trente minutes, et j'aurais une surprise pour toi."

Il n'en dit pas plus, laconique. Sourire de mec mystérieux en prime par-dessus le marché.
Il a une idée, mais... Il va falloir qu'elle la mérite.