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Staff & News HRP
3012 : L'humanité a essaimé, a conquis de nombreuses planètes, bien loin de cette minuscule Terre natale, berceau de l'humanité, fossile abandonné désormais, qu'on ne cite plus même dans les neuro-prog historiques. Les technologies rivalisent d'ingéniosité, rares sont les corps dépourvus d'implants ou de prothèses, incarnations vivaces d'un transhumanisme en constante évolution, les androïdes accompagnent chaque geste quotidien et l'aura de puissance des méga-corporations baigne de son éclat tous ces nouveaux mondes taillés selon leur volonté.
HK-01. Une colonie bien installée, reprenant, comme les autres, les initiales d'une ancienne ville terrienne. Hong Kong. Cité cosmopolite où les grands pouvoirs règnent sans partage, où la lie s'oublie, remisée aux portes de la ville, noyée par l'ombre des gratte-ciels. Sous les regards hautains des leaders de ce monde, la jungle urbaine s'étale, sauvage, mortelle. Que vous apparteniez aux privilégiés, pris dans les rets d'un compteur de karma qui pèsera chacune de vos actions, ou que vous vous débattiez tant bien que mal dans la fange spongieuse des bas-fonds, proie de systèmes qui vous dépassent, l'enjeu reste le même : vivre. Un jour de plus.
20/11/2021
FORUM EN HIATUS.
24-09-3012
Un événement de charité s'organise à Feli-city. On encourage les citoyens à prêter leur force de travail ou ouvrir leurs portefeuilles pour aider aux réparations du Dôme. Les récompenses en Karma s'annoncent généreuses.
21-09-3012
Suite aux incidents du South Side, le Boss a pris la parole pour enjoindre les citoyens au calme et les encourager à soutenir la Corporation en vue de réparer les dégâts causés au Dôme. Une intervention remarquée tant les apparitions du Boss se font rares.
20-09-3012
Suite à un crash violent lors d'une course sur le Loop, une brèche s'est créée au pied du dôme, à l'extrême sud du South Side. Les températures y sont devenues instables et on dit que des serpents ont été aperçus près de l'ouverture.
> Le chef des Trash Pandas aurait une relation avec la Jumelle.

> Un Olympien assez connu aurait été vu à la Chapelle dans une position compromettante. Les photos sont facilement trouvables sur Subconscious.

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24.09.2021
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Le casse du siècle [Penellaphe ft. Helix] Andy-f11

Il y a maintenant plus de trois mois qu’un mystérieux individu avait proposé ce job à Helix. Et évidemment, le cambrioleur avait immédiatement refusé dès que l’idée de voler un truc à Olympus fut évoquée. Au mieux, c’était une blague. Au pire, une mission suicide. Mais ce client… il était du genre insistant, et plein aux as. Suffisamment pour que le gamin des rues demande quelques précisions et finisse par se laisser convaincre.

Le job était on ne peut plus simple : aller à Olympus, s’introduire dans une baraque cossue, voler une œuvre hors de prix et faire en sorte qu’il arrive en toute sécurité dans les mains de son nouveau propriétaire. Si l’idée de base n’avait rien de bien novatrice, c’est bien l’inaccessible Olympus qui rendait le tout compliqué. À vrai dire, le terme exact serait plutôt impensable.

Alors le hacker et son client avaient rapidement pu trouver un terrain d’entente. Le premier s’occuperait d’absolument tout à une exception près : une puce de citoyen olympien que le client devait lui fournir.

Si le marché des puces va bon train dans l’Underground, on ne peut clairement pas en dire autant du quartier doré d’Olympus. Pour ce coup, le cambrioleur exigeait une vraie puce, parfaitement fonctionnelle d’un citoyen olympien tout ce qu’il y a de plus vivant et réel. Ou du moins, bien vivant dans les quelques heures avant que Helix ne se retrouve avec la puce entre les mains.

Pendant des mois, le cambrioleur prépara minutieusement son coup. À force de persévérance, il avait même réussi à contacter et graisser la patte d’un agent de nettoyage employé dans cette fameuse demeure d’Olympus. Il savait où aller, quand y aller, comment entrer, comment désactiver le système de surveillance… chaque éventualité avait été finement étudiée, chaque problème potentiel considéré.

Les semaines s’étaient suivies, et le plan était prêt. Il était parfait. Ne manquait plus que la puce qui marquerait le lancement de ce qui serait le casse d’une vie.

━━━━ ▼ ━━━━

- Le colis arrive dans deux jours. East Side, en début de soirée. Vous aurez l’heure et le lieu exact au moment voulu. -Ernst

Le plan était en marche alors que Helix recevait ce simple message sur Mind, marquant le début de nuits plus courtes que jamais. Des dizaines de coups de fil plus tard, tout le petit monde impliqué dans le plan - souvent sans le savoir - était opérationnel.

Et notre cambrioleur, lui, se présenta le visage couvert au motel indiqué par son client, à l’heure demandée. À l’accueil, on lui tendit une petite boîte contenant la fameuse puce.  Pourquoi ce motel ? Helix ne connaissait pas les détails, mais il ne pouvait ôter de son esprit l’idée que l’Olympien à qui appartenait cette puce était probablement dans l’une de ces chambres, gisant dans une baignoire ensanglantée.

Et un instant plus tard, le hacker grimpait dans un taxi. Un taxi aérien, bien trop onéreux pour un simple trajet dans l’Underground. En effet, le véhicule avait un certain standing… et surtout les autorisations nécessaires pour circuler à Olympus. Helix n’avait pas une seconde à perdre. Ce ne serait peut-être qu’une question d’heures avant que cet olympien inconnu ne soit porté disparu, et que les COPS ne cherchent à localiser sa puce.

Alors le hacker dut se contenter du temps de trajet pour faire de cette puce sa puce. Un lecteur bricolé, le lancement de quelques programmes préparés au préalable, le tout connecté directement sur le bras de Helix… et le jeune homme était devenu un autre. Il était devenu Lipov Vassiliev, de retour à Olympus après un petit détour professionnel par l’Underground.

Le taxi et son occupant frauduleux avaient passé le checkpoint pour Féli-City sans aucune complication. Et par chance, ils ne furent même pas contrôlés en arrivant à Olympus. Le véhicule se posa enfin dans une ruelle calme de la cité. Après avoir passé le trajet à peaufiner son plan, Helix prit enfin quelques secondes pour réaliser ce qu’il était en train de vivre.

━━━━ ▼ ━━━━

Pour la première fois de sa vie, Helix était à Olympus. Les immenses façades de verre illuminées des bâtiments, l’air purifié emplissant ses poumons, ce sentiment de calme, loin des quartiers surpeuplés de l’Underground… tout ici semblait si parfait. En n’importe quelle occasion, il aurait adoré flâner entre ces bâtiments à la hauteur absurde.. Mais il n’avait pas une minute à perdre, et chaque instant d’égarement était un risque qu’il ne pouvait pas se permettre de prendre.

Alors Helix se dirigea d’un pas décidé vers le bâtiment face à lui. Pour l’occasion, il n’avait pas lésiné sur son apparence. Un long manteau noir, des richelieus minutieusement cirés, un pantalon de costume brun… un attirail sobre mais suffisamment classieux pour qu’il passe inaperçu en ces lieux.

Après avoir pénétré dans le hall du gratte-ciel, il ne prêta même pas attention à l’accueil où se tenait une hôte dont le standing laissait deviner l’importance des habitants. Si Helix n’avait évidemment rien à faire ici, il s’était depuis longtemps infiltré sur le réseau du bâtiment. Le registre des accès lui était grand ouvert, et il lui avait suffi d’un clic durant le trajet pour que monsieur Vassiliev soit invité par la famille Lancaster et ait ainsi accès aux ascenseurs. Direction le dernier étage. Alors que la capsule de verre gravissait à toute vitesse le long de la paroi, elle aussi vitrée, le cambrioleur contemplait le paysage qui se dessinait devant lui. Entre les immenses tour, il pouvait apercevoir la lumineuse Féli-City. Et au loin une masse sombre, s’étendant à perte de vue. L’underground d’où il venait.

Il peinant encore à réaliser la chance qu’il avait eu de se voir confier ce job, mais aussi le risque qu’il encourait si les choses tournaient mal. Mais l’expérience était trop belle et trop lucrative pour être refusée. S’il parvenait à repartir d’ici avec une simple œuvre avec lui, il gagnerait plus d’argent qu’il n’en aurait besoin pour plusieurs années. Et plus important encore, il entrerait dans le cercle fermé des personnes ayant osé et réussi un casse à Olympus.

Mais avant de pouvoir jubiler de cet exploit, encore fallait-il que le jeune hacker mène cette mission ambitieuse à son terme.

Helix savait de source sûr que tous les membre de la richissime famille étaient loin d’ici, invités à une réception qui les occuperait toute la nuit. Il le savait, car il avait depuis longtemps infiltré leur système de surveillance, épié leurs communications. Et pour confirmer tout ça, il avait pu compter sur les informations de l’agent d’entretien qui avait été grassement rémunéré pour détailler tout ce qu’il savait sur le logement et ses habitants.

Avant que l'ascenseur ne termine son ascension, le stray passa une fois de plus le doigt sur son avant bras. Une simple pression qui lança un programme concocté par ses soins, et qui brouillerait chacun des systèmes de sécurité du logement. Un petit tour de passe-passe qui lui assurerait de passer inaperçu une fois à l'intérieur.

Quand la porte  s’ouvrit enfin, le cambrioleur put enfin observer cet environnement d'un autre monde dont il n'avait pu avoir qu'un aperçu via la vidéosurveillance de la demeure. L'endroit était immense, agencé avec un goût et un soin qu'on ne trouvait pas dans l'Undeground.

Jusqu’ici, le plan s’était déroulé sans le moindre accro. Pour se rassurer, Helix se répétait même sans cesse que le plus dur était fait. Il connaissait l’emplacement de chaque pièce, et savait parfaitement où se diriger pour trouver ce qu'il était venu chercher. Ce ne serait qu’une question de minutes avant qu’il ne ressorte d’ici avec cette œuvre qui le rendrait riche.
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- Penellaphe ? Où allez-vous ?

La question, accompagnée d'un sourcil inquisiteur levé, sonnait comme le genre de réprimande que l'ont faisait aux enfants. Mais je n'étais plus une enfant. J'avais cependant accepté depuis bien longtemps que rien ne changerait. Il m'était parfois difficile de dire s'il s'agissait simplement de l'inquiétude d'un parent, ou d'un besoin de contrôle et d'un manque de confiance maladif. Je réprimais le mouvement de mes prunelles, qui cherchaient à s'envoler vers le dôme, pour signifier mon agacement. À l'inverse, un sourire perfectionné par les années se posait sur mon visage. Combien de fois l'avais-je répété, devant la surface lisse d'un miroir. Aussi lisse que mon visage et l'expression qui l'ornait.

- Je rentre. Je me sens fatiguée.

Une main fine, froide, et couverte de bagues se glissa sur mon poignet. Je connaissais déjà la suite : "que dira-t-on de vous voir partir avant tout le monde ? Vous ne pensez vraiment qu'à vous !". Alors, je coupais court le sermon avant qu'il n'arrive.

- Je sais. Ne vous inquiétez pas, j'adresserai mes excuses à notre hôte dès la première heure demain.

La remarque sembla suffire à ma mère, qui lâche finalement mon poignet. Si sa mine laissait comprendre qu'elle n'était néanmoins que peu satisfaite de mon comportement, elle ne chercha pas à me retenir. Alors j'adressais un dernier sourire aux invités que je croisais sur le départ, tous des hommes et des femmes dont le visage n'était inconnu à personne ici. À vrai dire, tout le monde se connaissait. De réputation, de visages, parfois seulement de noms. Mais c'était amplement suffisant pour que chacun de vos faits et gestes soient épiés, sans relâche, dans l'espoir de défaire un collègue, ou un voisin. Il ne fallait pas de raisons pour. C'était ainsi que les plus las de la vie olympianne s'amusaient.

Je traversais le hall de réception, décoré avec soin pour l'occasion. Chaque détail avait sûrement été choisi avec le plus grand soin par la maîtresse de maison. On pouvait apercevoir son reflet dans le sol blanc laqué, sur lequel chaque convive avait failli glisser au moins une fois durant la soirée. À croire qu'on se plaisait à se compliquer la vie, du moment que les apparences, elles, étaient immaculées. Je passais devant un aquarium, dans lequel avait été enfermé un assortiment de plantes grimpantes, qui cherchait à se frayer un chemin au travers de la vitrine hermétique. Elles aussi semblaient chercher une liberté au travers du vitrage qui les protégeaient pourtant de l'extérieur.




- Arrêtez-vous ici.
- Êtes-vous sûre, mademoiselle Lancaster ? Si nous nous arrêtons ici, nous serons à 1.248 kilomètres de "Pavillon Familiale".
La voix, malgré l'attention du raisonnement, sonna robotique et vide de toutes émotions.
- Je suis sûre. J'aimerai marcher un peu.

Le taxi s'arrêta sans secousse. Et je descendais aussitôt. L'engin volant n'avait pas besoin de moi pour retrouver le chemin de la maison. Je m'autorisais à profiter du silence nocturne quelques instants, avant de prendre la direction qui me mènerait au Pavillon, à ma chambre et ultimement à mon lit. Est-ce que j'étais réellement fatiguée ? Pas vraiment. Il était encore tôt. A cette heure-ci, les rues se vidaient, mais les intérieurs s'animaient. Si on le souhaitait, on pouvait facilement obtenir une invitation pour chaque soir de la semaine à Olympus. Mes parents estimaient d'ailleurs qu'une semaine durant laquelle nous n'avions pas participé à au minimum quatre réceptions, était une semaine gâchée. Pour ma part, j'appréciais trop le calme de mes appartements.

Je défilais devant des bâtiments tous plus luxueux, et tous aussi égaux dans leur absence d'âme et de personnalité. C'était le même paysage depuis des années. Et pourtant, à chaque fois, je notais, presque avec amertume, les allures inanimées de l'architecture olympianne. Si ce n'était pour les lumières qui se reflétaient sur chaque surface plane. C'était le spectacle que je préférais, lorsque la nuit, le ciel nocturne faisait ressortir chaque clignotement lumineux, chaque broderie lumineuse des mille et cent objets qui composait notre monde. Elles étaient cyan, magenta, jaune, statiques ou vivantes. Elles brillaient dans mes pupilles, alors que j'arrivais enfin devant le pavillon.

Les portes vitrées de l'immeuble s'ouvrirent instinctivement à mon passage. L'ascenseur, fidèle à son poste, m'attendait comme si... Un instant. Non, il ne m'attendait pas. Mes sourcils se fronçaient, à la recherche de ce, ou celui, qui avait perturbé mon habituelle danse cybernétique avec le bâtiment. Ce fut le discret tintement de l'ascenseur s'annonçant, qui me tira de ma recherche. Il n'y avait personne dans le hall. Un haussement d'épaules de ma part, et la situation fut oubliée. Après tout, c'étaient ces petites anomalies qui me faisaient encore me sentir vivante.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent à l'intérieur du séjour. À la différence du style pure et minimaliste de l'architecture à la mode, le Pavillon Lancaster semblait sortir tout droit d'une autre époque. Si ce n'était pour les multiples automates qui assistaient la vie de chaque habitant. Ici, le divan matelassé appartenait à un ancien temps, et contrastait avec la table basse aux allures futuristes qui reposait à ses pieds, à sa place, sans l'être. Au-dessus du buffet, une peinture aux couleurs chaudes et délavées, formant un mélange de lignes et de cercles, qui parlaient uniquement aux plus sensibles.

Avant même de faire un pas de plus, j'enlevais prestement mes chaussures à talons. Peut-être avais-je sous-estimé la distance à parcourir, ou le confort de ces souliers. Le sol de marbre était froid sous la plante de mes pieds. Mais je n'y accordais pas plus d'importance, c'était ainsi qu'allait les habitudes. Je ne remarquais plus le froid du marbre, les rideaux qui se refermaient doucement à mon passage, ni l'eau que j'entendais désormais couler dans mes appartements. Tout cela s'était passé sans que je n'ai besoin de faire quoi que ce soit. Ma simple présence avait suffi. Et il n'y avait aucune magie ici. Simplement une suite de programmes qui s'enchaînaient, sans qu'on ne leur accorde plus le moindre mérite, ou la moindre importance.

Et c'était durant ces moments-ci, que la plus petite défaillance devenait aussi grosse qu'un nez mal positionné sur un visage. Les portes de l'ascenseur se refermaient quand je me retournais, les suspicions de plus tôt encore visible sur les lignes creusant mon front. Personne ne devait se trouver dans le Pavillon à cette heure-ci. Certainement pas ma mère, ni mon père, puisque je savais bien qu'ils ne quitteraient pas cette réception avant qu'un autre groupe de convives, hormis moi, ne s'autorise à quitter la réception. Et cela n'arriverait pas avant plusieurs heures. La cuisinière et l'agent de service quant à eux, devaient être partis, il y a bien longtemps. Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, et pourtant...
Mon pas se fit plus silencieux, mes sens s'alarmèrent. C'était tout bonnement impossible que quelqu'un de non-autorisé ai pénétré la demeure. Ce n'était jamais arrivé. Et pourtant... Pourtant, je me dirigeais bien vers la cuisine, et alors que le tiroir s'ouvrait sur mon passage, je choisissais le plus gros couteau de cuisine. Une bien piètre arme, surtout dans les mains de quelqu'un comme moi. Mais qu'importe, je réaliserais bientôt que tout cela n'était que le fruit de mon imagination.

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Helix progressa à travers l’immense habitation, parfaitement confiant dans le fait qu’il y était seul. À mesure qu’il avançait, les lumières s’allumaient sur son chemin. Il arriva finalement au niveau d’un escalier, donnant sur l’étage inférieur. Une fois la dizaine de marches descendues, il se retrouva dans un couloir aux parois d’un blanc imaculé. L’absence totale de décoration ici laissait immédiatement comprendre que l’endroit n’était aucunement destiné à accueillir le moindre convive.

Enfin, le cambrioleur s’arrêta devant la seule et unique porte, qu’il savait être celle de la réserve. Malheureusement, cette dernière était aussi la seule à ne pas être connectée au réseau central du logement. Mais s’il n’avait pas pu la hacker à distance, Helix avait tout ce qu’il lui fallait sur lui pour l’ouvrir. Il sortit de la poche intérieure de sa veste un gant noir duquel pendait un cable. Il l’enfila à sa main droite avant d’en brancher le connecteur dans son bras. Il était temps de voir si cet agent d’entretien avait collecté correctement les empreintes du propriétaire des lieux pour lesquelles il avait été grassement payé.

Dans un long soupir de nervosité, Helix pianota une fois de plus sur son bras, observant avec attention l’étrange tissu à l’allure organique au niveau de son index palpiter dans le processus de reproduction d’empreinte. Après quelques secondes, il apposa soigneusement son doigt sur le capteur près de la porte, retenant son souffle.

Immédiatement, un petit voyant vert accompagné d’un bip lui indiqua que le petit tour de passe-passe avait fonctionné à merveille. Un instant plus tard, la lourde porte métallique glissa, se refermant rapidement après le passage de Helix.

Ici, la lumière presque blafarde, les murs blancs et le sol froid et uni contrastaient avec l’ambiance chaude et luxueuse du reste de l’habitation. Devant Helix s'étendaient de longues rangées de barres métalliques parcourant la pièce. À ces dernières étaient pendues des centaines de housses, contenant chacune un tableau.

Trouver celui qu’il cherchait aurait été un horrible casse-tête si le client n’avait pas pu lui fournir quelques informations cruciales. Le tableau mesurait un peu moins d’un mètre de hauteur, son cadre était fait d’un bois sombre verni, et il s’agirait de l’un des premiers entreposés ici par les Lancaster. Avec cette dernière information en tête, le stray commença donc ses recherches au fond de la salle. Les housses étant numérotées, tout laissait à penser que les premiers numéros correspondaient aux premières œuvres qui avaient rejoint l’immense collection familiale.

Sans perdre la moindre seconde, Helix entrouvrit une à une les housses de la taille correspondant aux indications du client. Lorsqu’un cadre sombre attirait son regard, il ouvrait un peu plus, jetant un coup d'œil au tableau avant de maugréer en constatant que ce n’était toujours pas celui qu’il cherchait. Une dizaine de minutes passèrent, et il n’avait écumé qu’une partie infime de la collection. Mais si l’impatience commençait à se faire sentir, le cambrioleur savait parfaitement qu’il serait encore tranquille pendant une poignée d’heures au bas mot. À moins qu’un bruit ne vienne alerter ses sens.

━━━━━━━━━▼━━━━━━━━━

Le glissement discret de la porte d’entrée fit presque s’arrêter son cœur, alors que sa main glissa instantanément à sa ceinture, allant habilement chercher son pistolet qu’il pointa instinctivement vers la source du bruit inattendu.

Face à lui, dans l’alignement de son viseur, se tenait une jeune femme, pieds nus mais en tenue de soirée. Helix scruta son visage en silence pendant un instant, reconnaissant rapidement la fille Lancaster qu’il avait eu l’occasion d’apercevoir sur nombre des enregistrements vidéo qu’il avait épiés durant les dernières semaines.

D’un léger signe de tête, il intima à la visiteuse inattendue d’entrer dans la pièce.

- Ne fais rien de stupide, et je ferai de même. Tu es seule ?

Son ton comme son regard étaient sévères, implacables. Si l’adrénaline et le stress l’inondaient, il ne montra pas le moindre signe de faiblesse. Il avait depuis longtemps accepté l’idée qu’il fallait être prêt à tout pour s’en sortir, comme en témoignait son doigt solidement ancré sur la détente.
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00:18, indiquait l'horloge holographique, de chiffres cyan et brillants. Je me dirigeais vers le large panneau tactile au centre du salon, et d'une main assurée, je faisais glisser les écrans jusqu'à trouver celui qui m'intéressait. Le plan de la maison. Sur celui-ci, à l'endroit où je me tenais, apparaissait une tache lumineuse, et au-dessus, mon nom en toutes lettres "PENELLAPHE LANCASTER". Mon regard parcourait le plan, un peu plus rapidement qu'à l'habitude. Celui-ci m'indiquait bien que j'étais seule dans la maison. Pourtant, j'entendais à nouveau un bruit, infime mais pourtant présent, qui venait des archives. Je me rassurais, me répétant à nouveau qu'il ne s'agissait que de mon imagination fructueuse.

Mon "arme" à la main, celle qui ne m'avait jamais que servi à couper un morceau de viande, les rares fois où je cuisinais, je descendais les marches d'escalier, une à une. En temps normal, j'aurai probablement dévalé chacune d'entre elles sans y réfléchir. Mais ce soir-là, je m'assurais de ne faire aucun bruit. J'avançais avec lenteur, mais mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Les battements s'accéléraient lorsque je réalisais que la lumière de la réserve était allumée. La porte s'ouvrit sans attendre la moindre commande, ma présence, mon visage suffisant à contraindre sa volonté protectrice. Car la réserve n'avait rien à craindre de moi. Et quand je passais, un voyant vert s'allumait sur l'encadrement, assurant mon autorisation à être ici.

- Ne fais rien de stupide, et je ferai de même. Tu es seule ?

Son cœur manqua un battement. Je restais interdite une fraction de seconde de trop, devant celui qui n'avait rien à faire là. Il n'y était pas autorisé. Et pourtant, il était bien là. Pire encore, il pointait un revolver ma direction. Les battements dans ma poitrine s’accéléraient à nouveau, si fort que je pouvais les sentir entre mes tempes, si fort que mon cœur menaçait d'exploser dans ma poitrine, tant la peur me prenait à la gorge. Mon couteau à la main, ma robe de soirée et mes pieds nus, j'étais ridicule et surtout impuissante devant le danger inattendu qu'il représentait. "Ne fais rien de stupide". Non, je n'y comptais pas. Je forçais mon corps à m'obéir, et par instinct, car c'était bien la première fois que je me trouvais face à un revolver, je levais une main, hochais doucement la tête. J'obéissais.

Je me penchais, m'assurant de ne faire aucun mouvement brusque, m'assurant de ne jamais le quitter des yeux, et je déposais la lame à terre. Un léger coup de pied, et je l'envoyais valser un peu plus loin. Je me redressais tout aussi lentement, mes deux mains face visible. Il me fallut une éternité pour répondre.

- Je suis seule. Je maudissais ma voix tremblante et espérais qu'il ne l'avait pas remarqué.

C'était probablement stupide d'annoncer qu'elle était seule, et que personne ne viendrait à ma rescousse. Que je n'avais aucune échappatoire. Il avait dégainé son arme avec un tel naturel que j'étais certaine qu'il s'en était déjà servi, et qu'il n'hésiterait pas à le faire encore. Et ça me terrifiait. Mais lui non plus, n'avait aucune échappatoire. Maintenant que j'avais vu son visage, maintenant que je l'avais surpris la main dans le sac en pleins cambriolage... Car c'était ce qu'il était en train de faire ? La réserve Lancaster était bien connue pour conserver les œuvres les plus rares et précieuses de la colonie. C'était d'ailleurs surprenant que d'autres n'ait pas essayé ce qu'il était en train d'entreprendre.

Et comme un besoin incontrôlable d'imprimer dans ma mémoire l'homme qui me prendrait la vie, cherchant à l'immortaliser comme si je prévoyais de revenir le hanter. Vêtu d'une veste sobre aux apparences classieuses, passée sur une chemise propre, et les cheveux sombres, dont l'indiscipline capillaire contrastait avec le soin de son vêtement. Les traits de son visage étaient fins, et on pouvait deviner quelques cicatrices. Seule la rondeur de ses yeux m'indiquait qu'il devait être un peu plus jeune que moi.

Je prenais une longue bouffée d'air, réalisant que je venais d'arrêter de respirer. Et je réalisais que je ne mettais jamais sentie plus vivante qu'au bord de la mort.


Étais-je supposée dire quelque chose ? Le temps qui s'écoulait me sembla être une éternité. Je n'avais pas envie de mourir. Pas ici, pas maintenant. Pas comme ça.
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La visiteuse inattendue avait fait un pas pour entrer dans la pièce, laissant ainsi la porte se refermer derrière elle. C’est d’une voix tremblotante et à la sincérité plutôt convaincante qu’elle assura être seule.

Helix ne relâcha pas sa vigilance et garda Penelaphe en joug jusqu’à ce que cette dernière se retrouve les deux bras en l’air et son couteau de cuisine au sol, hors de sa portée. Puis il baissa enfin son pistolet, le gardant tout de même en main afin de pouvoir réagir rapidement si la jeune femme se sentait subitement pousser des ailes.

- J’apprécie ta coopération, lâcha-t-il un d’un ton se voulant plus amical, presque rassurant, alors qu’un demi-sourire se dessinait sur son visage.

Il s’approcha d’elle, aussi calmement que son état de stress le permettait.

- Tu permets que je te fouille ? Je m’assure que tu n’as rien sur toi, et je pourrais tranquillement ranger ça à sa place, continua-t-il en mettant en évidence son arme.

La question était évidemment rhétorique et il ne se priva pas de scruter Penellaphe de haut en bas. Sa tenue légère et élégante laissait bien peu de place pour cacher quelconque arme, mais il aurait été bien bête de négliger le moindre risque. Et puis cette histoire de fouille était avant tout un prétexte pour tout autre chose.

Alors qu’il faisait le tour de celle qui était devenue par la force des choses son otage, il passa discrètement la main dans sa poche pour en sortir un bracelet métallique, qu’il vint placer autour du poignet de Penellaphe. Dans un petit clic, l’appareil se verrouilla autour du bras avant qu’une petite LED verte n’indique qu’il s’était mis en route.

- Ça va brouiller ta puce, en espérant que les COPS ne soient pas déjà en chemin. Tu as tout autant intérêt que moi à ce que ce petit malentendu ne se termine pas en prise d’otage.

Sans même attendre de réponse, Helix passa brièvement ses mains sur chaque parcelle de la robe qui aurait pu cacher une arme, avec une absence de délicatesse digne d’un videur de boîte de nuit. Puis, une fois sa petite vérification effectuée, il rangea son pistolet à sa ceinture et agrippa le bras de la blonde, l’entrainant avec lui vers le fond de la pièce et les nombreuses housses qu’il avait déjà examinées.

- Bon, écoute… Penellaphe, c’est ça ? Demanda-t-il alors qu’il n’avait en fait pas le moindre doute sur son identité. Je voudrais pas ruiner ta soirée plus longtemps que nécessaire. Et vu que tu meurs tout autant que moi d’impatience que notre petit rencard se termine, je propose que tu me files un coup de main.

En temps normal, Helix aurait déjà quitté les lieux, préférant amplement la déception de revenir bredouille au risque de finir incarcéré et probablement réinitialisé. Mais ce cambriolage là… il était différent. Il avait été préparé pendant des mois, avait coûté au hacker presque toutes ses économies, et un montant encore plus important au client qui ne manquerait pas de vouloir récupérer son argent… ou de punir l’échec de son prestataire d’une manière ou d’une autre.

Alors peu importe les risques, il était bien décidé à repartir d’ici avec un tableau sous le bras. Un tableau que Penellaphe l’aiderait à trouver, espérait-t-il.
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- J’apprécie ta coopération. Tu permets que je te fouille ? Je m’assure que tu n’as rien sur toi, et je pourrais tranquillement ranger ça à sa place.

Je n'eus pas même le temps d'ouvrir la bouche pour contester. Les mots mouraient sur mes lèvres en même temps que le fin lien de métal se refermait sur mon poignet. Avant même que je ne puisse demander des explications, la surprise laissant place à l'incompréhension sur mon visage, il continua. "Ça va brouiller ta puce"... C'était donc pour cela que je ne l'avais pas vu sur le panneau de contrôle du Pavillon ? Je fronçais les sourcils, scrutant le bracelet qui pendait mollement sur mon bras, la petite lueur verte indiquant que tout se passait comme il le souhaitait. Je restais interdite, jusqu'à sentir ses mains glisser à ma taille, en faire le tour pour retomber sur mes cuisses.

- Stop ! Je n'ai rien sur moi !

Dans un élan de bravoure, ou peut-être de stupidité, je me décalais subitement. Peut-être il n'y avait-il la que la volonté de s'assurer que je n'étais pas un danger, mais le poids du bracelet en métal à mon poignet et l'absence de réaction que j'avais jusque-là se transformait doucement en colère. Le fait que le revolver avait désormais disparu de la scène devait probablement participer à ma poussée d'ailes. Quoi qu'il en soit, mes jérémiades de prude ne semblèrent pas l’inquiéter le moins du monde. Au contraire, il n'y apporta aucune attention, alors que sa main agrippait mon bras pour m'entraîner au fond de la réserve. Je tirais dessus, trop fière pour me laisser tirer de la sorte sans exprimer la moindre opposition.

- Ne me touche pas, espèce de dégénéré !

Je fronçais les sourcils, ravalais les insultes qui me venaient aux lèvres, alors qu'il prononçait mon nom. "Penellaphe, c’est ça ?" Il savait exactement qui j'étais. Probablement savait-il beaucoup plus que mon prénom. Tout à coup, la fausse bravoure que je mettais trouvé laissa place à l'étrange sentiment d'avoir été épiée et privée de mon intimité. Je posais à nouveau un regard médusé sur lui, massant doucement mon bras, à l'endroit où je pouvais encore sentir sa prise trop ferme. Malgré le vêtement qu'il portait, il devait venir des bas quartiers, peut-être même de l'Underground, pour se risquer dans une telle entreprise. C'était lorsque nous n'avions rien à perdre, que l'on se montrait le plus audacieux.

- Et vu que tu meurs tout autant que moi d’impatience que notre petit rencard se termine, je propose que tu me files un coup de main.

Après un instant de silence, j'échappais un rire d'incrédulité devant la proposition.

- Tu es complètement fou si tu penses que je vais t'aider ! Mon regard se glissait à sa ceinture, là où se trouvait le revolver. Qu'est-ce qui me dit que dès lorsque tu auras obtenu ce que tu cherches, tu n'utilisera pas ça ? Et quand bien même tu choisirais de me laisser en vie, qu'est-ce qui te fait dire que je ne préviendrais pas les autorités dès que tu auras fait un pas dehors ?

J'avais murmuré, comme si nous n'avions pas été seuls, comme si j'avais peur que quelqu'un nous entende. Et sans le réaliser, en murmurant, je devenais complice d'un crime à mon encontre. J'étais certaine à cet instant de porter plus de valeur à ma propre vie qu'à n'importe quelle œuvre qui pouvait se trouver dans cette réserve. Mes parents auraient-ils vu la chose de la même manière ? Je préférais ne pas connaître la réponse à cette question. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Malgré le courage que j'avais déniché dont ne sait où, je pouvais encore sentir mon cœur battre trop rapidement dans ma poitrine. Cela brouillait mes pensées. Et dans un sens, c'était la meilleure sensation que j'avais ressentie depuis bien longtemps. Cette montée d'adrénaline qui me faisait me sentir en vie. Qui me faisait réaliser que l'on passait ses journées à attendre la mort, en espérant avoir accompli quelque chose à la fin du tunnel. En espérant avoir laissé suffisamment derrière nous pour que quelqu'un s'en souvienne.

Mais lui, lui ne semblait pas attendre d'être rattrapé par la fin. Il prenait un risque qui pouvait lui coûter la vie, et pourtant, il était là, une confiance exaspérante dans le demi-sourire qu'il affichait calmement.

- Je vais t'aider. Mais je veux avoir la certitude qu'il ne m'arrivera rien.

Plus tard, je regretterai probablement cette décision. Mais avais-je réellement un choix ?
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La fille Lancaster avait rapidement pris du poil de la bête. Helix n’aurait su dire si c’était le petit coup bas du bracelet enfilé par surprise qui avait déclenché ce soudain sursaut d'orgueil, où le fait qu’il l’ait tâté avec un manque de finesse auquel elle n’avait probablement pas l’habitude.

Quoi qu’il en soit, il ignora ses quelques provocations et la résistance hésitante qu’elle lui opposait. À vrai dire, il la trouvait même plutôt amusante.

- Qu'est-ce qui me dit que dès lorsque tu auras obtenu ce que tu cherches, tu n'utilisera pas ça ? Et quand bien même tu choisirais de me laisser en vie, qu'est-ce qui te fait dire que je ne préviendrais pas les autorités dès que tu auras fait un pas dehors ?

Il se tourna vers elle un instant, essayant de jauger son interlocutrice. S’il savait bien des choses sur la famille Lancaster, il pouvait difficilement les connaître réellement pour autant. Que se passerait-il s’il partait en la laissant en vie ? Appellerait-elle les COPS ? Serait-elle paralysée par la peur d’éventuelles représailles ?

- La réponse à ta première question risque de pas mal dépendre de la réponse à la deuxième, princesse. J’espérais justement que tu puisses me rassurer sur ce point là, parce que figure toi que l’idée de devoir te mettre une balle entre les deux yeux ne m’enchante pas des masses.

Malgré la dureté de ses mots, le ton du cambrioleur restait léger. Tout cela n’avait rien d’un jeu, mais il s’efforçait à dédramatiser la situation, sans doute autant pour lui que pour elle.

- Je vais t'aider. Mais je veux avoir la certitude qu'il ne m'arrivera rien

- Pas de COPS, pas de poussée soudaine d’héroïsme et je ne te ferai aucun mal. C’est aussi simple que ça.

Une fois arrivé au fond de la pièce, Helix lâcha le bras de Penellaphe, la laissant naviguer à son aise tout en restant attentif au moindre de ses gestes.

Le cambrioleur passa un doigt sur son poignet alors que sa pupille droite se voilait, faisant apparaître devant lui une interface que lui seul pouvait voir. Puis, d’un ton presque solennel, il dicta à la jeune femme les quelques informations dont il disposait :

- Le tableau s’appelle… l’Ami du Chaos. J’ai ni la date de création ni le peintre. C’est certain que ta famille l’a acquis avant 2982, et c’est même probablement une des premières œuvres entreposées ici. Format 92 par 73, cadre en bois sombre, probablement ébène. Et… c’est tout ce que j’ai.

Sa pupille revenait à la normale, alors qu’il observait avec intérêt la réaction de Penellaphe. Il espérait qu’elle lui évite de devoir fouiller parmi toutes ces housses pendant des heures, surtout maintenant qu’une intruse s’était glissée dans l’équation, rendant l’opération plus risquée encore.

- Ça te dit quelque chose ?
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- La réponse à ta première question risque de pas mal dépendre de la réponse à la deuxième, princesse. J’espérais justement que tu puisses me rassurer sur ce point-là, parce que figure toi que l’idée de devoir te mettre une balle entre les deux yeux ne m’enchante pas des masses.

C'était probablement la fin de sa tirade qui me fit ravaler aussitôt l'excès de confiance que j'avais déniché je-ne-sais où. Pourtant, je m'efforçais de garder un minimum de contrôle sur mes propres émotions. J'affichais le masque que j'avais façonné des années durant, qui cachait si bien tout ce qui se passait à l'intérieur. Là où tout bouillonnait, se mélangeant parfois, au point je n'étais même plus certaine de savoir quel était le sentiment qui me creusait le ventre. La peur ? La colère ? L'anticipation... Ou encore l'excitation palpitante qui venait lorsqu'on se retrouvait dans une situation trépidante. Le genre d'histoires qu'on ne lisait que dans les livres.

Moi non plus, je n'avais aucune envie de finir une balle entre les deux yeux. Cela me semblait inutile à préciser. J'opinais doucement en guise de réponse, et mon regard curieux observait le cambrioleur, ou plutôt, celui dont j'étais devenue compagne de crime. Contre mon gré, mais complice néanmoins. Son regard à lui se fit vague, comme s'il regardait un écran invisible que seul lui pouvait voir, dans un monde qui lui appartenait. Je me doutais bien de quoi il s'agissait.

- Le tableau s’appelle… l’Ami du Chaos. J’ai ni la date de création ni le peintre...

La fin de sa description était inutile. Je connaissais chaque œuvre que nous possédions, chaque auteur, date, emplacement. Si on me l'avait demandé, j'aurais pu en reproduire le visuel en partie. C'était l'un de mes seuls talents. Je le laissais terminer néanmoins, et lorsque son regard retrouva son éclat précédent, comprenant qu'il était de retour à mes côtés. Nous échangions un court moment, perdus dans les iris de l'un l'autre. Je ne savais pas réellement ce que j'y cherchais. Une confirmation de son honnêteté ? C'était fort ironique, de parler d’honnêteté chez un criminel. Peut-être simplement à me rassurer, à découvrir si lui aussi trouver cette situation des plus absurdes. Mais ses prunelles n'affichaient que confiance et détermination. Y aurais-je lu la même détermination, si je lui avais donné une raison d'appuyer sur la gâchette ?

Après un instant de silence, je me retournais finalement. L'Ami du Chaos était entreposé dans la section A8. Je m'y dirigeais. Le classement des œuvres était d'une complexité dont le secret n'appartenait qu'à ma famille. Je décrochais l'une des housses, la troisième de la section. Le tissu noir ne laissait rien deviner de ce qu'il se cachait derrière. Pourtant, je savais parfaitement à quoi ressemblait l’œuvre. Sur un fond apocalyptique aux tons froids, couvert d'une brume sombre, une silhouette qui se démarquait sur les trois-quarts de la toile. On n'en distinguait ni ses traits, ni son expression, pourtant, j'avais toujours des frissons en l'admirant.

- L'Ami du Chaos. Hotys Bertin. 2037. Je récitais calmement le nom de l’œuvre, son auteur, sa date de création, tendant la toile par ses sangles. Et ne m'appelle pas "princesse", j'osais ajouter, toujours piquée dans mon amour-propre par le surnom ridicule, mon nom est Penellaphe, mais tu le sais déjà.

Sans réellement m'en rendre contre, je redressais le menton, un brin de fierté mal placée à cet instant. Était-ce le moment où je lui demandais son nom ? Il aurait probablement refusé de me le donner, après tout, il était en train de cambrioler ma demeure. Et grâce à son petit "hack", je n'avais aucune idée de son identité. C'était un avantage considérable. Il aurait été idiot de me la révéler.
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Après que Helix ait rappelé à l’olympian qu’il n’hésiterait pas à mettre fin à sa douce et luxueuse vie au besoin, le visage de la jeune femme se referma, n’affichant qu’une expression neutre et finement travaillée. Plus étonnant encore, c’est un brin de curiosité qu'il avait pu lire sur son charmant minois lorsqu’il referma son interface MIND.

Le taux de criminalité avoisinait les zéro dans cette partie dorée de HK-01, et il ne faisait aucun doute que Helix était autant une curiosité aux yeux de Penellaphe qu’elle ne l’était aux siens.

Elle s’éloigna de quelques pas silencieux, parcourant de ses pieds nus les allées de la salle qu’elle semblait connaître comme sa poche. Une poignée de secondes plus tard, elle décrochait déjà une house parmi les centaines que comportait ce véritable paradis pour cambrioleur.

- L'Ami du Chaos. Hotys Bertin. 2037.

Helix haussa un sourcil, surpris que son otage prenne la peine de compléter les détails manquant de sa succincte et imprécise description. Il prit la housse et la posa au sol, avant de l’entrouvrir pour en vérifier le contenu. Bien sûr, il n’allait pas la croire sur parole. Revenir avec le mauvais tableau serait certes plus lucratif que de revenir les mains vides, mais il ne tenait en rien à subir une telle humiliation.

- Et ne m'appelle pas "princesse", mon nom est Penellaphe, mais tu le sais déjà.

Il laissa échapper un ricanement, alors que ses yeux étaient rivés sur le tableau. Le format semblait correspondre aux attentes, le cadre en bois sombre, un truc dans les tons bleus avec un bonhomme sans visage au milieu… c’était bien l'œuvre qu’il cherchait.

- Désolé, je me disais qu’un petit surnom affectueux détendrait un peu l’atmosphère… princesse, déclara-t-il amusé, pensant le dernier mot si fort que la jeune femme aurait presque pu l’entendre.

Puis il referma la housse, se redressant, prêt à partir. Si l’arrivée inattendue de Penellaphe avait certainement compliqué les plans du cambrioleur, elle lui avait finalement fait gagner beaucoup de temps. Il fallait maintenant qu’il trouve une solution pour sortir d’ici sans prendre des risques inconsidérés. Et si la solution facile était toute trouvée et déjà évoquée, Helix espérait en trouver une autre… moins morbide.

- Bon, j’ai déjà bien abusé de ton hospitalité. Alors même si ça me brise le cœur, j’espère que tu ne m’en voudras pas si je m’éclipse.

Malgré cette énième provocation, le sourire du cambrioleur s’était fait plus hésitant.

- Malheureusement, je dois m’assurer que mon voyage de retour se fera sans embûche. Reste à savoir si tu te montreras toujours aussi coopérative une fois que j’aurai franchi cette porte.
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Bon, j’ai déjà bien abusé de ton hospitalité. Alors même si ça me brise le cœur, j’espère que tu ne m’en voudras pas si je m’éclipse. Malheureusement, je dois m’assurer que mon voyage de retour se fera sans embûche. Reste à savoir si tu te montreras toujours aussi coopérative une fois que j’aurai franchi cette porte.

J'affichais une moue aux provocations, levant les yeux au ciel pour marquer mon irritation... Mais l'étais-je réellement, irritée ? Au fond de moi, je repoussais l'étrange sensation qui s'éveillait et qui me faisait secrètement frétiller d'enthousiasme. C'était la chose la plus exaltante qui ne m'était jamais arrivé. Et pourtant, cette petite aventure se terminait déjà. Je jouais l'impatience de le voir partir, mais l'idée de retrouver l'ennui de mon quotidien me révulsait presque.

Je croisais les bras sur ma poitrine, fronçant légèrement les sourcils. Et comme si mes prières avaient été entendues, le froid du métal qui m'entoure le bras me revient. Je tends légèrement mon poignet, désormais décoré du fin anneau métallique, en sa direction.

En général, je suis touchée par l'intention d'un présent, mais je crois que je me passerai de celui-ci sans trop de difficultés.

Le ton un peu sec, je détourne le regard, incertaine de parvenir à contenir mon masque de façade. J'ai peur de lui sourire. J'ai peur de lui offrir un peu de plaisance, alors que je sais parfaitement que je devrais oublier cette rencontre aussitôt. Peut-être même trahir ma parole, et révéler ce cambriolage aux autorités... Je n'avais pas encore décidé. La main toujours tendue, j'osais finalement reposer les yeux sur mon cambrioleur.

Une dernière chose... Tu connais mon nom. Comment tu l'as obtenu, je ne suis pas certaine de vouloir le savoir... Mais l'étiquette veut que tu me donnes le tien en retour.

Je me mordais l'intérieur de la lèvre pour me punir d'avoir osé demandé. Lui donner l'idée que je pouvais être intéressée par quoi que ce soit le concernant n'était pas pour arranger ma situation... Son nom n'avait aucune importance, puisque dès qu'il serait parti, il retournerait dans l'Underground, et moi, je poursuivrais ma vie, comme si tout cela n'avait jamais eu lieu. Nous vivions dans deux mondes différents, fondamentalement opposés. Quant à savoir comment il avait obtenu toutes les informations sur sa famille, son nom, et l'existence de leur réserve, c'était encore une autre histoire. Mais si je doutais déjà qu'il m'offre son nom, il était tout bonnement inimaginable qu'il me révèle comment il avait réussi son petit tour.
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